Ce à quoi l’analyse doit répondre

Spécificités
L’analyse des risques doit être spécifique. Quel est notre objectif ? À quelle phase (de construction) ou à quelle partie du processus de gestion l’analyse se rapporte-t-elle? Sous quels angles les risques sont-ils inventoriés? Une bonne délimitation du champ d’application de l’analyse indique clairement quels sont les éléments à inclure ou à rejeter dans l’analyse. En phase finale, il faudra vérifier si l’analyse est complète et si l’on a tenu compte de tous les points de vue.

Quantifiable
Une fois les risques et les causes définis, il convient de procéder à une évaluation des conséquences, conjointement avec les mesures de gestion. On ne peut pas se contenter de constatations telles que:

“Retard de construction”
“Coûts plus élevés
“Pas de permis
“Fermeture”

De telles observations ne sont pas mesurables: c’est pourquoi il s’avère difficile d’évaluer rationnellement ce type d’assertion. Mieux vaut dire : “retard de construction d’au moins deux semaines en raison de (…)”, ou “deux jours supplémentaires de déploiement des équipements en raison de (…)”. En quantifiant les informations mentionnées dans l’analyse des risques, il est plus facile d’estimer et d’évaluer ces derniers.

Dans la phase initiale du projet (de construction) ou dans la phase d’exploitation, il est difficile de quantifier les informations. Il faut alors tenter de rendre les informations aussi mesurables que possible. Une assertion telle que: “obstacles souterrains” pourrait suggérer par exemple “l’éventuelle présence de vieux pieux de fondation en bois”. La description du risque est alors encore assez vague, mais il est clair de quels obstacles il s’agit.

Acceptable
Les mesures de gestion doivent être soumises aux parties de façon acceptable. Cela signifie que la partie à qui l’on confère le risque et les mesures de gestion, doit être en mesure d’assumer le risque et d’exécuter les mesures de gestion. À tire d’exemple: il n’est pas acceptable qu’un gestionnaire d’immeuble soit tenu responsable des risques liés aux changements de locataires, ou qu’un entrepreneur soit responsable des défauts de conception causés par un architecte.

Réaliste
Les mesures de gestion telles que définies dans l’analyse des risques doivent être réalistes. Cela signifie que les mesures formulées doivent être réalisables et applicables. Un risque peut être par exemple: “capacité de charge de la terre insuffisante au niveau local”. “Sondages insuffisants réalisés par le constructeur” pourraient en être la cause. Une mesure de gestion pourrait se traduire par un sondage à effectuer de chaque mètre carré. Cependant, il n’est pas réaliste ni sur le plan financier, ni en pratique, d’appliquer une telle mesure de gestion. Le risque ne justifie probablement pas les coûts qu’entraînent de telles mesures de gestion.

Limité dans le temps
L’analyse des risques étant un processus continu, il est sage de prévoir des séances d’évaluation intermédiaires au cours de l’analyse. Durant ces consultations, l’impact des mesures de gestion qui ont été prises est examiné et dans l’intervalle des ajustements sont apportés. Ensuite, l’analyse des risques est mise à jour et le cycle recommence.